Et si l'on on parlait de psychogénéalogie ?
Et si l'on on parlait de psychogénéalogie ?
Il existe des événements du passé lointain qui viennent résonner en nous. Ce sont des événements qui ont créé des chocs à nos ancêtres par exemple un décès, une rupture, un déménagement. Ainsi nous avons hérité des trauma de nos anciens et nous les conservons souvent à notre insu avec une certaine loyauté. Nous pouvons donc être amenés à souffrir de ce que nous n'avons pas vécu. En fait nous portons en nous deux valises: la nôtre et celle de notre famille.
Ce qui va avoir un impact sur les générations suivantes c'est moins l'événement en lui-même que la façon dont il a été vécu. Des émotions telles que la colère, la peur, la honte, la tristesse, mais aussi l'enthousiasme et l'amour peuvent se transmettre. La prise de conscience de ce qui ne nous appartient pas est en soi libératrice. C'est en prenant conscience des événements répétitifs, de la perpétuation de craintes et de croyances que nous pouvons alléger la charge nous portons. Ce travail est bénéfique à tous. C'est un travail thérapeutique souvent complémentaire à un travail de psychothérapie individuelle.
1. Comment s'y prendre?
Le mieux est de prendre son temps. Il faut interroger les membres de sa famille pour retrouver tous les faits manquants de la vie de nos ancêtres. On peut aussi contacter les services de l'état civil pour vérifier les faits généalogiques au-delà des "on dit".
Vous pouvez ensuite faire des recoupements et prendre conscience par exemple qu'à tel âge votre grand-père a connu le succès, or vous avez le même âge et vous êtes plein de projets...
Vous observerez des répétitions comme une fragilité pulmonaire...
Même si vous ne percez pas de "secret de famille", vous pourrez vous rendre compte que personne ne parle de Claude, votre arrière-grand-mère, sans bien savoir pourquoi. C'est une piste à creuser...
2. Et après ?
Révéler ces événements et prendre conscience de leur portée vient mettre un terme au phénomène de répétition. Mais face à un événement du passé douloureux, il est possible d'envisager un rituel afin que le trauma cesse de se transmettre. Dans le cas de Claude par exemple, le simple fait de la retrouver, de la réhabiliter en visitant son village va vous permettre que cette mémoire ne s'enkyste pas. Ecrire une lettre, fleurir la tombe d'un défunt peut également être une démarche salvatrice.
Les rituels ont un effet réparateur et apaisant parce qu'ils nous ramènent à notre état d'enfant, quand la croyance était puissante.
Tout objectif d'un travail psycho généalogique est de nous sentir appartenir à une famille, sans plus la porter comme un fardeau. Il permet du coup de libérer la génération à venir, qui n'aura plus que sa propre valise à porter.
Laurence ANNO Psychologue Clinicienne.
Brunoy. Yerres. Montgeron. Crosnes
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