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Comprendre et Surmonter l'Addiction à l'Alcool chez les femmes

Le 19 avril 2023
Comprendre et Surmonter l'Addiction à l'Alcool chez les femmes
La consommation d'alcool chez la femme s'accompagne de honte et de culpabilité. Les femmes se cachent d'avantage et se font soigner plus tard que les hommes. Mais, avec un bon traitement, vous pouvez vous en sortir !

Quand Parle-t-on d'addiction à l'alcool ?

L'alcoolisme est une maladie complexe. Plusieurs éléments entrent en interaction : le cerveau, l'environnement, la génétique, des troubles psychologiques. 

Une addiction est une dépendance à une substance ou à une activité avec des conséquences néfastes sur la santé. La consommation d'alcool permet de calmer l'anxiété, un mal-être, de la déprime, un sentiment de dépendance, un sentiment de vide, de l'appréhension.

Ainsi, consommer de l'alcool est une forme d'automédication. L'effet recherché est l'anesthésie d'une souffrance psychique.

La répétition de la consommation amène à l'installation de la pathologie addictive avec la perte de contrôle, le craving, un usage compulsif et continu d’alcool et cela, malgré les conséquences.

Par contre, il n'existe pas de gênes spécifiques de l'alcoolisme. Cependant, quelqu'un qui a dans sa famille des personnes qui ont une addiction( notamment ses parents) risque beaucoup plus de développer lui-même une addiction.

Les spécificités de l'alcool au féminin

La rencontre avec l'alcool est souvent la même que pour l'homme, mais la femme a un organisme plus vulnérable.

Rappelons que l'on ne se met pas à boire par hasard. Les causes de l'addiction puisent leurs sources dans l'histoire personnelle et souvent familiale (souvent transgénérationnel) : traumatisme, carences affectives, inceste, violences… Tout cela crée un terrain favorable au développement de la consommation d'alcool qui vient anesthésier la souffrance. L'alcool devient un médicament.

L'alcoolisation fœtale

Toute consommation de boissons alcoolisées peut conduire à une alcoolisation fœtale. Pendant la grossesse, il ne faut pas du tout consommer d'alcool. En effet, du fait de son immaturité, le fœtus reste alcoolisé plus longtemps et peut même en mourir.

L'alcool agit sur le cerveau dès la 3e semaine. Il peut impacter le développement et provoquer des troubles neurologiques ,psychiques, physiques, cognitifs, des troubles du comportement et des apprentissages.

Le syndrome de l'alcoolisation fœtal (SAF) représente la cause la plus fréquente de déficit mental non génétique. Il existe aussi un risque élevé de développer une addiction plus tard.

L'alcoolisme mondain

Les occasions festives de consommer de l'alcool peuvent très vite évoluer vers une consommation quotidienne.

Les raisons de consommer commencent souvent avec le désir de s'insérer socialement de faire comme les autres et avec la difficulté de refuser un verre. Ce sont alors des facteurs de risque d'installation d'un comportement addictif. Or les femmes sont plus vulnérables physiquement que les hommes, l'alcool reste plus longtemps dans le sang et les tissus chez la femme.

Des recherches en cours tendent à mettre en évidence que les fluctuations hormonales ont un rôle à jouer.

L'augmentation de la consommation d'alcool chez la femme entraîne une hausse des risques pour la santé supérieure à celle des hommes

L’image de l'alcoolisme au féminin : honte et tabou

Les femmes cachent plus leur consommation d'alcool que les hommes. Elles multiplient les moyens de dissimuler cette maladie. C'est comme cela que les femmes consultent plus tardivement.

L’alcool chez seniors

C'est encore un sujet extrêmement tabou. Or, une personne de 65 ans sur 5 consomme de façon excessive. Cette consommation existe en général depuis 25 à 30 ans. Chez la personne âgée le déni est souvent renforcé. De plus un assez grand nombre de ces femmes consomment des tranquillisants. La conjonction de l'alcool et des tranquillisants peut-être très dangereuse et amener à un décès prématuré.

Les conséquences de l'alcool sur la santé

Sur la santé physique, l'addiction à l'alcool augmente les risques du cancer, d'accident cardio-vasculaire, d'AVC, d'atteinte neurologique, de maladie du système digestif, d'ostéoporose.

Sur la santé mentale, l'alcool augmente les risques de dépression, de troubles bipolaire, de troubles anxieux, d’évolution vers la schizophrénie. Le risque suicidaire est aussi particulièrement élevé (multiplié par 8).

D'une manière générale, les troubles psychiques s'aggravent avec la consommation régulière d'alcool.

Les conséquences de l'addiction à l'alcool sur la santé sociale

Chez les femmes la moitié des violences conjugales sont liées à l'alcool. De plus, les femmes qui sont victimes d'actes violents dans le cadre d'une relation amoureuse ont tendance à recourir à .l'alcool comme mécanisme d'automédication.

L'alcoolisation est aussi un générateur d'accident de la route

L'alcool et la sexualité

L'alcool est un faux-ami. Boire pour passer à l'acte peut évidemment permettre de lâcher prise, mais il peut aussi modifier le comportement sexuel. Les performances sexuelles ne sont pas améliorées et les comportements à risque sont augmentés (savoir dire non, se protéger).

Les traitements pour régler les addictions à l'alcool

Il faut tout d'abord faire le point de où vous en êtes avec l'alcool avec un psychologue addictologue voire avec un médecin addictologue.

On constate que l'envie de s'en sortir est toujours plus tardive chez les femmes.

Avant de débuter le sevrage, il faut évaluer sa motivation à vouloir changer son comportement. Le projet de désintoxication se prépare. En effet, un sevrage brutal peut être dangereux (épisode délirant, confusion, hallucination), le médecin addictologue peut décider d'un traitement médicamenteux

Avec le psychologue addictologue le travail se fait sur deux axes :

Qu'est-ce que l'on peut mettre en place ?

Pour cela il faut  établir une liste de plaisirs (marcher, courir, prendre soin de soi, voir des amis). On apprend alors à organiser ses loisirs autour de ses plaisirs et non plus autour de l'alcool.

Quelles sont les raisons profondes qui ont amené au développement de l'addiction ?

Ces raisons sont liées à l'histoire de la personne alcoolique et au milieu dans lequel elle habite. C'est un véritable travail sur soi. Il se peut qu'il y ait des rechutes. Ce n'est pas forcément un échec, c'est un incident de parcours, beaucoup de personnes résilientes aujourd’hui sont passées par là.

Vous pouvez vous en sortir ! Vous pouvez contacter votre psychologue à Brunoy près de Yerres au 01 88 24 83 23 ou depuis Doctolib